Le Système a besoin d’affiliés prétendument turbulents. Un rôle qui sied incroyablement bien à la CGT, petit mouvement stalinien depuis longtemps délaissé par les travailleurs. Mouvement par ailleurs largement financé par des contribuables français, qui, sans le savoir, sont condamnés à nourrir les parasites qui encombrent leur quotidien. On voit d’ailleurs la complète inconséquence de tels groupuscules qui ne prennent pas simplement les Français en otage, mais interdisent aux exclus du marché du travail de se déplacer, chercher un emploi et vivre. Des nantis surprotégés s’attaquent au vrai petit peuple.
Le projet de loi travail de Myriam El Khomri, insipide resucée d’injonctions bruxelloises et de rapports de l’énarchie, est utilisé par le CGT pour rasséréner ses troupes et se grimer en organe contestataire. Contestataire mais pas rassembleur puisque moins de 100 000 personnes participent aux cortèges, dont beaucoup en s’opposant vertement à la CGT. Une opération qui possède un autre tenancier : Jean-Luc Mélenchon qui lance cette semaine sa campagne aux présidentielles au milieu des appels à la grève générale. Encore une fois, la France périphérique, celle qui souffre notamment du blocus des raffineries, est sacrifiée sur l’autel des fantasmes partisans. Evidemment la prévoyance permet d’éviter les drames dans l’approvisionnement de carburant, mais la mère de famille isolée qui subit les barrages imposés par une minorité violente qui bloque six raffineries sur huit est en droit de déplorer l’inaction du gouvernement et la violence sociale.
Pour l’anecdote, les petits jeunes du parti socialiste signent les appels au blocage de la politique de leurs anciens passés au gouvernement. Des pirouettes dignes d’une Emmanuelle Cosse. Entre les violences estudiantines ou de groupes d’extrême gauche contre les forces de l’ordre et cette déclaration d’un conseiller de l’Elysée rapporté par le Figaro du jour : « Les tensions durent depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre sont à bout », le pire est à craindre.
A ce sujet, les pirouettes socialistes résonnent comme une bien triste blague. Entendre l’ancien activiste Cambadélis déplorer l’attaque de permanences socialistes en les liant aux années 30 tient du burlesque. Il est certes condamnables que plus d’une dizaine de leurs locaux aient été attaqués, mais cela n’est rien en comparaison des vrais drames engendrés par l’absence de remise en ordre par le ministère de l’intérieur. Plus dangereux, alors que l’Etat d’urgence permet d’accentuer la surveillance des groupes radicaux, le siège de la fédération PS de Grenoble a été mitraillé. C’est bien le gouvernement qui partage la responsabilité de l’envenimement de la situation par sa grande mansuétude pour les milices antifas et anarchistes. C’est aussi le gouvernement qui nourrit la défiance vis-à-vis des institutions en laissant Emmanuel Macron déambuler parmi les créanciers de son mouvement politique tout en étant ministre de l’économie.
Une pensée de l’auteur de Kiel et Tanger me vient à l’esprit : « La France n’était pas assez organisée pour être organisatrice ». C’est exactement ce que tous nos partenaires ont actuellement en tête. A force de voir le gouvernement amorphe, on en viendrait à croire que cela lui convient parfaitement.